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"Je n'ai rêvé que d'une chose: en sortir !"


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Photo: © Abacapress.com/Guerdin/Reporters  
Ils affichent tous un parcours sans faute. Que ce soit à la télévision, en politique, au 7e art ou dans la gastronomie. Mais quelle expérience gardent-ils de l’école de leur enfance ? Entre bonnet d’âne et prix d’excellence, y ont-ils acquis des valeurs indestructibles ? Rencontré d’inoubliables professeurs ou traversé les pires épreuves de leur vie ? A l’heure où la cloche reprend du service dans tous les préaux de l’Hexagone, interrogation écrite avec Christophe Malavoy.



Christophe 
Malavoy,
59 ans, Comédien, écrivain

"A l'école, je n'ai rêvé que d'une chose: en sortir!"

En termes de valeurs, je n’ai pas appris grand-chose sur les bancs de l’école qui s’ingénie à nous faire entrer dans le moule de la pensée établie et manque tant de fantaisie, d’imagination et d’enthousiasme. Les élans, les volontés, les fantaisies y sont brisés dès le départ. Pour moi, l’école est une moissonneuse-broyeuse qui dévore les enfants, ainsi que leur intelligence, leur imaginaire, leur souplesse et leur audace naturels. Elle brime la liberté d’esprit, la poésie — toutes ces choses de l’âme qui permettent à l’homme de gagner les nues. Personnellement, je n’ai rien appris à l’école, hormis l’ennui et l’injustice. Je travaillais en effet beaucoup, pour des résultats moyens.
Contrairement à mes camarades, qui faisaient leurs devoirs sur les genoux dans le bus qui nous conduisait au lycée, et décrochaient des notes bien supérieures. « Alors Malavoy, vous êtes bête ou quoi ? » J’ai souvent entendu cette réflexion durant ma scolarité, si bien que j’ai fini par me demander si je ne l’étais pas vraiment. A l’école, je n’ai donc rêvé que d’une chose : en sortir, pour apprendre enfin librement, et avec envie. Ce que j’ai fait par la suite et continue de faire…
Les valeurs qui me servent toujours me viennent d’un autre enseignement : celui du judo, que j’ai pratiqué de l’âge de 9 ans jusqu’à ma majorité. Le respect de l’adversaire, le don de soi, l’abnégation, l’esprit d’équipe, la loyauté, le goût de vaincre et la dignité dans l’échec… beaucoup de choses précieuses et utiles dans mon travail — que ce soit au théâtre, au cinéma ou dans l’écriture. Je dois tout cela à mon professeur de l’époque, Henri Paternoster, qui dirigeait le judo club de Bougival.







"A l'école, je n'ai rêvé que d'une chose: d'en... par Selectionclic





Sinon, un instituteur de CM2, M. Chanéac, a également marqué mon esprit. Passionné par son métier, il nous forçait avec rigueur et humanité à l’excellence. Lors de dictées, si toute la classe n’avait pas dépassé cinq fautes, il nous apportait une grande boîte de chocolats pour nous récompenser. Mais ce n’était pas tant les chocolats qui nous faisaient plaisir que d’observer sa fierté et son bonheur de nous avoir menés à écrire si juste. Son exigence, sa volonté et son acharnement à vouloir nous hisser au plus haut me sont restés longtemps comme un exemple à suivre.  C’est le seul véritable bon souvenir de ma scolarité. Mais il est fort et me poursuit encore. 




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Source : selectionclic.com


 
 
Sandrine L.
http://amourdenfantsetief.blogspot.fr   
   
 
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2 commentaires:

  1. "Pour moi, l’école est une moissonneuse-broyeuse qui dévore les enfants, ainsi que leur intelligence, leur imaginaire, leur souplesse et leur audace naturels. Elle brime la liberté d’esprit, la poésie — toutes ces choses de l’âme qui permettent à l’homme de gagner les nues. Personnellement, je n’ai rien appris à l’école, hormis l’ennui et l’injustice. Je travaillais en effet beaucoup, pour des résultats moyens."

    TOUT est dit !!!

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