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La mère d'une fillette de 3 ans porte plainte contre la ville



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L'école est le théâtre de jeux entre enfants, beaucoup plus rarement et c'est une chance, de faits graves comme ceux qui poussent une mère de famille d'Agen à porter plainte./Photos DDM, archives.
L'école est le théâtre de jeux entre enfants, beaucoup plus rarement et c'est une chance, de faits graves comme ceux qui poussent une mère de famille d'Agen à porter plainte./Photos DDM, archives.
L'école est le théâtre de jeux entre enfants, beaucoup plus rarement et c'est une chance, de faits graves comme ceux qui poussent une mère de famille d'Agen à porter plainte./Photos DDM, archives.
Mardi 4 octobre dernier, à l'heure où les enfants ne sont pas encore en classe, le midi. Météo de printemps, ils jouent tous dehors à l'école Gaillard. Des jeux de petits, anodins. Mais un peu avant la sonnerie, une fillette de 3 ans avance vers l'une des Atsem, ce personnel municipal mis à disposition des écoles par la ville d'Agen.
Son pantalon, ses « dessous » sont baissés. Deux garçons de 5 ans viennent de commettre un geste qui n'est pas anodin. A l'issue de l'examen médical le soir même, le diagnostic du pédiatre est sans équivoque selon sa mère. L'état du sexe de sa fille laisse à penser à l'introduction d'un corps étranger, végétal en fait. Mais le médecin ne préconise pas de suivi pédopsychiatrique. « Ma fille va mieux, elle n'en parle plus », explique la mère, qui a inscrit son enfant en septembre, pour sa première rentrée à l'école.
 
En revanche, « elle a désormais peur des garçons, alors qu'elle adorait jouer au foot avec eux. Mais elle veut continuer d'aller à l'école… » La maman doit porter plainte en début de semaine prochaine, lundi sans doute. Contre la mairie, pour défaut de surveillance et négligence. Contre les deux jeunes auteurs présumés de l'acte aussi. « Maintenant, quand je l'habille en jupe, j'ajoute un legging en dessous… J'en pleure tous les jours ».
 
 

Signalement au parquet

Les deux garçons ont été punis. Privés de la moitié des récréations, « ils ont dû faire des excuses à ma fille, aussi ». Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté dans sa démarche, la mère, qui est assistante maternelle, tient à préciser qu'elle n'attend pas de procès, ni de dommages et intérêts. « Je m'en fiche totalement. Ce n'est pas pour obtenir quoi que ce soit, mais simplement pour dire, attention. Attention à l'avenir de ces deux garçons aussi. D'ailleurs, je ne suis pas persuadée que ma plainte sera instruite. Peu importe d'ailleurs… »
 
En début de semaine, elle a reçu un courrier des services de la ville d'Agen. La collectivité n'est pas restée sans agir après avoir été informée des faits, dès le lendemain (lire ci-dessous).
 
Dans l'enveloppe, une copie du courrier daté du 12 octobre valant pour signalement auprès des services du procureur de la République. Cette lettre municipale mentionne que l'un des enfants bénéficie d'un accompagnement psychologique, que l'autre montre « des signes d'agressivité ».
 
 

Des mesures prises par la ville

La semaine dernière, la ville d'Agen a organisé une réunion avec les parents d'élèves. Autour de la table, l'adjoint à la sécurité André Gounou, Maïté François (affaires scolaires), le service enfance de la commune et des représentants des parents d'élèves. La première mesure a été de limiter l'espace de jeux en interdisant l'accès à la prairie, là où se sont déroulés les faits. « Nous avons procédé à une réorganisation des conditions matérielles de surveillance », précise Bernard Lusset, premier adjoint de Jean Dionis.
 
La mère de la fillette a été reçue en mairie, la proposition d'un accompagnement psychologique lui a été faite, elle a décliné l'offre. Les parents des deux garçons ont été également reçus. Et Bernard Lusset confirme que ses services ont adressé un signalement au procureur de la République. « Il aurait été hallucinant de ne pas le faire. En termes de suivi psychologique, cela paraît essentiel ».
 
Pas de mesures prises dans la précipitation « mais nous allons travailler là-dessus, pour éviter que cela se reproduise là, ou ailleurs. On ne peut clairement pas laisser les choses en l'état ».
 
 
 
 
ladepeche.fr
 
 
 
 

 
Sandrine L.
http://amourdenfantsetief.blogspot.fr   
   
 
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