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252.000 élèves décrochent chaque année du système



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Une plate-forme informatique recense et accompagne les jeunes menacés de déscolarisation, souvent d'origine modeste mais pas uniquement.




Thomas, 21 ans, détonne avec l'image de l'élève décrocheur d'origine modeste, plus habituelle parmi les 252.000 jeunes sortis des établissements scolaires sans diplôme depuis un an. Ce jeune Parisien est issu d'un milieu plutôt favorisé, avec une mère chargée de communication dans une entreprise de spiritueux. Son père est ingénieur chez Renault.
Si son frère aîné «a toujours bien marché » sur un plan scolaire, Thomas, lui, « est en échec alors qu'il n'est pas idiot», déplore sa mère. Après deux redoublements, une orientation en BEP en fin de troisième, puis un retour dans la voie technologique, le jeune homme, qui a échoué au bac l'an dernier, vit chez ses parents, très angoissés par son incapacité à se projeter dans l'avenir. Sa mère affirme avoir «tout essayé».

«Un redoublement, c'est humiliant»

L'école privée à l'ancienne et l'internat n'ont rien donné, pas plus que le hors-contrat onéreux, les punitions ou promesses. «J'ai perdu pied en cinquième. Je ne comprenais pas bien les maths et la prof disait que j'étais nul, que je ne travaillais pas assez. Elle me charriait lorsque je posais des questions. J'ai arrêté d'en poser et j'ai commencé à sécher.» Une exclusion et un redoublement plus tard, Thomas a toujours moins confiance en lui. «Un redoublement, c'est humiliant. J'étais le plus âgé, je me sentais méprisé par certains profs et surtout par les autres élèves.» Orienté sans conviction vers un BEP électronique, Thomas sèche et échoue à nouveau.

«Classes relais»

Pour les spécialistes, les facteurs majeurs du décrochage sont identifiés depuis longtemps: à la suite de plusieurs échecs, le jeune se dévalorise. La «cassure» se situe souvent au moment des orientations de fin de troisième qui «se réduisent souvent, pour les élèves peu performants, à intégrer la filière professionnelle», explique la chercheuse Marie Gaussel. «Une orientation systématique en seconde générale génère aussi beaucoup d'abandons de la part d'élèves qui ne souhaitent pas s'engager dans un cycle long et peu professionnalisant», écrit-elle.
 
 
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Sandrine L.
http://amourdenfantsetief.blogspot.fr   
   
 
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