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Harcèlement : la sixième infernale de Laura



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Laura avait tenté de tout garder pour elle avant d’exploser dans les bras de sa mère, après quatre mois de harcèlement. | (LP/PHILIPPE LAVIEILLE.)
 
 
Des insultes, des tapes derrière la , des coups dans le dos… L’année de sixième a été très éprouvante pour Laura. C’était l’année dernière. Un mois après son entrée au collège, cette ravissante petite jeune fille de 12 ans aux yeux bleu-vert, élève dans un établissement de la région parisienne, a fait l’objet d’attaques répétées de la part d’un groupe de cinq garçons de sa classe : « Comme je suis assez petite, ils ont commencé à m’embêter sur ma taille.
Ils m’insultaient sans arrêt, je ne savais même pas ce que certains mots voulaient dire. Parfois, il y avait des coups de pied. Je revenais avec des bleus. Comme je répondais, ça les a encore plus encouragés… »
Avec son 1,40 m et ses 30 kg, Laura est vulnérable et les garnements prennent le dessus. Après la taille, viennent des remarques sur ses joues rebondies d’enfant, son nom de famille, le fait qu’elle ne soit pas formée. Tout est prétexte pour se moquer d’elle. Dans la cour, elle est sans cesse bousculée, tapée : « Quand ça se répète tous les jours, c’est fatigant. J’en avais tellement marre que je pleurais et que je voulais changer d’école. »
L’adolescente garde tout pour elle par peur que sa mère ne s’en mêle et que les choses « montent en grade ». Mais un soir de décembre, elle explose : « Je me rendais bien compte que quelque chose n’allait pas, explique Patricia, la maman de Laura. Elle traînait des pieds pour aller en , elle était triste. Alors, je suis allée la voir dans sa chambre. Et là, elle m’a tout raconté. Elle n’a pas arrêté de pleurer pendant une heure. Elle n’en pouvait plus. »
La mère de famille prévient aussitôt le collège, qui réagit assez vite. La CPE (conseillère principale d’éducation) convoque les enfants et certains parents. Les heures de colle pleuvent. Certains garçons sont même exclus quelques jours. Voyant la réaction du collège, Patricia décide de laisser l’établissement gérer la situation. Les choses se calment un peu, sans toutefois que les brimades ne s’arrêtent complètement : « Ils n’en ont rien à faire des heures de colle, déplore Laura. Au contraire, ils font des concours! » Les ennuis reprennent.
Au , Laura reçoit un coup de pied de la part d’un garçon : « Il me frappait dans tous les sens. J’étais bloquée contre le mur », se souvient-elle. La veille du dernier jour des cours, la troupe infernale lui promet de lui « faire sa fête » le lendemain. Laura a peur. Son grand frère vient la chercher. Il ne se passera rien. En classe de cinquième cette année, Laura respire un peu mieux car elle n’est plus dans la classe de ses bourreaux en herbe. « C’était LA condition pour qu’elle retourne dans ce collège, reprend Patricia. Pendant les vacances, elle ne mangeait rien. En voyant la rentrée approcher, elle avait mal à l’estomac. » La situation n’est pas pour autant complètement réglée : « Les insultes ont repris. Ils me traitent de conne, de pute… » explique Laura, toute gênée de prononcer ces mots.
 
 
Le Parisien
 



 
Sandrine L.
http://amourdenfantsetief.blogspot.fr   
   
 
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