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Ils avaient été entendus le 21 janvier dernier à la gendarmerie de Faucogney (Haute-Saône) après que l’inspection d’académie les avait signalés au procureur (L’ER du 21/01). Dimanche dernier, l’inspectrice de la circonscription de Luxeuil-lès-Bains a subi le même traitement. Invitée à se rendre à la gendarmerie de Faucogney pour une médiation au cours de laquelle les parents de Maelle (8 ans), Ewan (6 ans) et Zia (2 ans et demi), en ont profité pour rappeler les contours de la loi et de leurs droits.
Comme de plus en plus de familles en France, ce couple qui réside sur le plateau des Mille étangs a décidé d’instruire ses enfants en famille (IEF). Ce que permet la loi depuis 1882 que Jules Ferry a inscrit l’instruction comme obligatoire, pas l’école. Chez les Claudin-Taponnot, c’est Cristabel, la maman ingénieur en biologie, qui dispense les enseignements. Et a choisi l’instruction informelle comme méthode pédagogique. Chaque année, comme tous les parents qui choisissent l’IEF, un contrôle pédagogique doit valider la progression de l’enfant dans le respect de la pédagogie. « On a demandé par courrier à l’inspection d’académie des garanties sur les modalités du contrôle », explique Cristabel. « En réponse, on a reçu une convocation pour nous rappeler la loi et les peines encourues ». Maladresse qui a conduit les deux parties à se raidir… jusqu’au signalement.
Sous l’impulsion du substitut du procureur de Vesoul en charge des enfants, Issam El Abdouli, c’est la voie de la médiation qui a été choisie. « Et il semble qu’un accord a été trouvé selon les modalités fixées dans la loi », se réjouit le magistrat. C’est ni plus ni moins ce que réclamait la famille Claudin-Taponnot. « Devant les gendarmes, on a obtenu que l’inspectrice nous propose une date d’un contrôle sans comparaison avec le niveau scolaire d’une classe d’âge, et surtout sans test ». Un engagement que nous a redit Hélène Ouanas, l’inspectrice d’académie de la Haute-Saône. « La question des tests ne s’est jamais posée. Qui dit tests dit standardisation. Au cours des contrôles, on se base sur le dialogue, les traces disponibles ou sur ce que l’enfant a envie de nous montrer ». Aussi simple qu’un rappel à la loi.
Walérian KOSCINSKI
Estrepublicain.fr
Sandrine L.
http://amourdenfantsetief.blogspot.fr
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