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Florensac. Les parents de Carla vont déposer plainte



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Les parents de Carla, cette adolescente de 13 ans frappée à mort le 20 juin par le frère d'une de ses camarades de classe à Florensac dans l'Hérault, ont décidé de porter plainte pour non-assistance à personne en danger, pointant la responsabilité du collège Voltaire dans ce drame. "Ce sont des parents en colère qui veulent maintenant que chacun soit mis face à ses responsabilités", a déclaré Me Luc Abratkiewicz, leur avocat.
 
"Le problème, c'est que tout a commencé le 14 juin entre Carla, la soeur de l'agresseur et d'autres adolescentes. Ce qui était une dispute entre gamines va dégénérer jusqu'à ce qu'une jeune fille meure dans des conditions abominables", a ajouté Me Abratkiewicz, qui déposera plainte dans la semaine "pour demander des explications"
 
Selon lui, "il ya de la négligence". Dans les jours qui ont précédé la bagarre mortelle, de nombreuses personnes ont été informées mais personne n'a rien fait. "Tout le monde prend à la légère ce qui s'est passé, a-t-il affirmé.
Toujours selon l'avocat, le père de la jeune fille aurait rencontré la conseillère d'éducation du collège le 16 juin, qui l'aurait rassuré en lui disant : "ne vous inquiétez pas, il n'est pas dangereux, il ne va pas tuer votre fille". Deux jours plus tard, le père s'est rendu à la gendarmerie, mais aucune plainte n'a été enregistrée.
 
L'avocat de la famille va également demandé au recteur d'académie d'ouvrir une enquête administrative.
 
 
"Nous sommes des morts vivants"
 
 
Les parents de Carla, tuée d'un coup de poing le 20 juin dernier, à la sortie du collège sortent de leur silence après le drame. Ils racontent ce jour terrible où ils ont perdu leur fille.
 
Dans la maison de Florensac, depuis une semaine, les journées sont interminables et les nuits inconsistantes pour Anne et Sébastien Figuera les parents de Carla tuée d'un coup de poing le lundi 20 juin à la sortie du collège Voltaire. Une embrouille de collégiennes a tourné au drame lorsque le grand frère de l'une d'elle a voulu faire justice : deux coups de poing dont un uppercut porté au menton par ce jeune lycéen boxeur ont terrassé la jeune fille décédée trois heures plus tard au CHRU de Montpellier (Hérault).
 
« C'est comme dans un mauvais rêve permanent. Carla était très présente dans cette maison. Elle était très vivante. Elle avait une vraie personnalité » raconte le père, le visage défait. « Nous sommes des morts vivants. J'ai le sentiment que nous errons, sans but. Le pire c'est la petite, 2 ans et demi qui réclame sa grande sœur et pique des crises car elle ne la voit plus. On lui a expliqué. Maintenant elle dit qu'elle veut rejoindre Carla au ciel » ajoute la mère. En cette funeste fin de matinée du lundi 20 juin, en venant récupérer sa fille aux portes du collège, c'est elle qui l'a découverte allongée par terre, sans vie, dans le coma. « Je vois encore son regard. Il était fier et content de ce qu'il venait de faire. Et il menaçait une autre jeune fille » ajoute la maman en parlant de l'agresseur. Les parents de Carla estiment avoir fait le nécessaire pour désamorcer la bombe qui a fini par exploser le lundi à 12h30. « Je suis allé à la rencontre de la CPE (conseillère principale d'Éducation). Elle m'a rassuré. Elle m'a dit qu'on n'allait pas tuer ma fille… J'ai accompagné Carla chez les gendarmes à Agde. Elle a été entendue. On m'a rassuré. Pourtant j'exprimais déjà mes craintes que ce garçon s'en prenne à Carla. C'est le bruit qui courait dans le village. J'ai laissé mon téléphone partout. J'ai sermonné ma fille pour qu'elle sorte de cette mauvaise histoire définitivement » ajoute encore le père accablé.
 
« Nous allons chercher tous les responsables dans cette affaire. Nous allons le faire pour Carla » insiste encore la maman qui menace l'établissement d'une plainte pour négligence. Hier soir, Me Luc Abratkiewicz, avant de nourrir la plainte contre l'établissement scolaire, a décidé de saisir le recteur de l'académie de Montpellier d'une demande d'enquête adminis- trative. « Il s'agit de déterminer exactement ce qui s'est passé à l'intérieur, de pointer les dysfonctionnements. Comment on a pu en arriver là » explique l'avocat de la famille de Carla, lancé dans un nouveau combat.
 
 
 
Le travail de sape d'internet
 
 
L'usage haineux d'internet et des téléphones portables a joué un rôle déterminant dans la dégradation de la situation. Plus spécialement depuis la bagarre de rue qui avait opposé les principales actrices du drame. Le 14 juin, à 16 heures, près du groupe scolaire, Ma, la jeune sœur de G., le meurtrier présumé était face à ses deux ennemis jurés, Carla et Me… D'autres filles du même groupe avaient assisté à la bataille sans broncher. Après l'escarmouche qui a entraîné la plainte de la mère le lundi des faits, les filles s'étaient déchaînées en insultes et menaces circonstanciées sur le fameux mur de Facebook. C'est visiblement ce torrent de fiel qui a alimenté l'esprit du jeune garçon qui voulait protéger, ou venger selon les versions, sa petite sœur.
 
C.G.
 
 
 
 
ladepeche
 
 
 
 
hebergeur image
 
 
 
Quand j'ai lu cette article, je me suis vue dedans, dans cette histoire.
 
La 1re chose que j'ai dite à mon mari, ça aurait pu être nous !!!
 
 
Eh oui, je suis d'accord, l'établissement scolaire est responsable.
 
A l'époque, quand ma fille Célia avait des problèmes à l'école (harcellement moral et sur la fin physique), que ce soit les instituteurs ainsi que le directeur, personne n'a bougé, personne, malgrés que plusieurs fois j'y suis allée.
 
L'éducation national préfére faire l'autruche que de prendre leur responsabilité. Pour eux, c'est jamais grave, mais pour les enfants, c'est autre chose.
 
Je peux dire qu'à l'heure d'aujourd'hui, je suis contente d'avoir retiré mes enfants des mains de l'éducation national.
 
 
 
 
 
 
Sandrine L.
http://amourdenfantsetief.blogspot.fr   
   
 
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3 commentaires:

  1. Maryline le 28/09/2011 à 14h45

    Je suis complètement d'accord avec toi!! L'EN se voile completement la face sur les problèmes de violence au sein de l'ecole!! Et les parents aussi! Quand je dis à mes amies "j'ai été humiliée, violentée et maltraitée à l'ecole" on me reponds "oui mais c'est rare"... c'est completement faux! ça n'est pas rare, c'est ignoré!! tout le monde savait dans mon college ce que j'endurais, personne n'a levé le petit doigt... c'etait "normal, y'en a toujours un pour etre la tete de turc" ou "à son âge elle doit apprendre à se defendre seule" ben tiens.. seule contre 300 bien sur!!! Tout le monde veut croire que ce sont des cas rarissimes, isolés, des pauvres gens dont on ne se moque pas sans raisons... mais c'est faux la violence est une des données principale des ecoles de l'EN, une violence qui derange et que tout le monde tente d'occulter!

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    1. Bien sûr je voie bien ma fille se défendre seule contre 4 filles, et encore elles auraient demander de l'aide.

      J'ai mis 1 an et demi pour que ma fille ne soit plus dans une colère noire à chaque instant quand cela n'allait pas comme elle voulait. Maintenant elle sourit, même si elle exprime parfois sa colère, mais je suis à l'écoute, j'accepte ses colères.

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  2. Toute mes sincères condoléances pour la famille de Carla et je les soutien parce que c'est vraiment très dur de pedre un enfants comme ça encore sincères condoléances pour les proches les amies et surtout pour cette famille de Carla et c'est un ange et c'est une fille gentille jolie mais je ne la connaissez pas mais j'ai appris ce qui c'est passé. Mais je soutien surtout la famille de Carla elle vous regarde de la haut elle vous aime et aussi Carla sera toujours dans vos coeur elle va jamais vous oublié

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